Wednesday 18 February 2015

L’activité à l’investissement par classe d’actifs : La Diva Retail

Année record, 2014 ne s’est pourtant pas traduite par une métamorphose du profil du marché de l’investissement en région parisienne : celui-ci reste largement l’affaire des actifs de bureaux. Ils ont en effet monopolisé 82% des volumes placés au cours de l’année. Cette domination écrasante s’est même trouvée renforcée puisque leur part n’était « que » de 80% en 2013.
Les actifs de bureaux, ce sont les chœurs. À l’opéra, ils sont omniprésents et jouent un rôle complet dans la progression du livret et de la trame musicale. Pourtant, la vedette leur est souvent volée par quelques solistes et par un ténor ou une soprano exceptionnel. En 2014, la diva s’appelait Retail.

Une vraie Callas ! La classe des actifs de commerce a l’habitude de briller à l’international. La tournée 2014 sur les principales scènes de province a été exceptionnelle. Elle était donc espérée à Paris, où elle se fait rare. Ce n’est pas faute d’amateurs ou de public, plutôt d’espaces à sa mesure.

Les investissements en actifs de commerce sont en hausse de plus de 90%. Pourtant, leur part reste marginale sur le marché de la région parisienne.
Force est de constater que les blocages n’ont été que partiellement levés. La prestation francilienne de la diva Retail a été très bonne mais elle ne restera pas comme la meilleure à l’échelle nationale et internationale. Sa part dans l’activité à l’investissement augmente. Elle représente 13% des volumes placés en immobilier tertiaire en 2014, contre 10% en 2013. Au total, les actifs de commerce ont attiré un peu plus de 2,1 milliards d’euros, soit une hausse de plus de 90%. Ce véritable boom est à mettre à l’actif de quelques cessions de très grande taille. Il y a bien sûr la vente de Beaugrenelle pour 700 millions d’euros. Elle a été relayée par une poignée d’acquisitions pour un montant unitaire supérieur à 100 millions d’euros : le 51-53 boulevard Haussmann, acheté par Thor Equities, ainsi que plusieurs portefeuilles nationaux dont la quote-part francilienne est évaluée à plus de 100 millions. Mais au final, cela fait assez peu de cessions.

Trop peu eu égard à l’appétit que suscitent les actifs de commerce. Les raisons à cela ? Sur la région parisienne, les boutiques en pied d’immeuble sont souvent de petite taille. Leur structure patrimoniale est éclatée et reste dominée par les personnes privées. Cela ne facilite pas le positionnement des grands investisseurs. Pour ce qui est des galeries et des centres commerciaux, il est rare d’assister à des arbitrages, au moins pour les plus rentables d’entre eux.

Les opportunités d’investissement restent donc exceptionnelles et l’activité sur ce segment volatile. Décidément, Paris n’est pas encore la meilleure place pour prendre la mesure de la diva Retail…

Répartition de l’activité à l’investissement en Île-de-France par classe d’actifs - Source : Knight Frank


No comments:

Post a Comment